Manifestation du 7-09-2010

Publié le par territoriaux agen

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Intersyndicale

Communiqué commun CFDT, CFE/CGC,
 CFTC, CGT, FSU, UNSA

mercredi 8 septembre 2010

Fortes de la réussite exceptionnelle du 7 septembre les organisations syndicales considèrent que les annonces du Président de la République, qui se voulaient une réponse aux mobilisations, ne modifient pas le caractère injuste et inacceptable de la réforme proposée.

Réunies le 8 septembre 2010 elles décident de poursuivre et d’amplifier le processus de mobilisation pour obtenir des mesures justes et efficaces afin d’assurer la pérennité du système de retraites par répartition.

Elles appellent à faire du mercredi 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, une journée forte d’initiatives et d’interpellations des députés, des membres du gouvernement et du Président de la République dans les départements et les circonscriptions.

Avant le débat au Sénat elles décident de faire du jeudi 23 septembre une grande journée de grèves et de manifestations dans tout le pays.

Le 8 septembre 2010


 

Une énorme mobilisation qui va compter

La mobilisation interprofessionnelle des salariés du 7 septembre 2010 à l’appel de l’ensemble des syndicats est d’une ampleur inégalée depuis de nombreuses années.

A 17h30, la CGT a recensé 2 735 000 manifestants dans 213 manifestations. A Paris et à Marseille, l’affluence dans les cortèges a nécessité d’ouvrir deux itinéraires de manifestations. Dans plusieurs départements, les manifestations ont dû être annulées ou écourtées du fait des intempéries.

La puissance de cette journée revendicative s’illustre aussi par un plus grand nombre d’entreprises où les salariés ont décidé de faire grève en tout ou partie de la journée.

Ce sont plusieurs millions de salariés du privé et du public, de toutes générations, qui se sont mobilisés pour défendre leur retraite solidaire avec le maintien du droit au départ à 60 ans.

Le défi lancé par le calendrier imposé par le gouvernement a été spectaculairement relevé par cette action unitaire : le rapport de force aujourd’hui est plus important qu’il n’était le 24 juin dernier. Une majorité de français soutient largement le mouvement.

La CGT considère que le Chef de l’Etat, le gouvernement et les élus du Parlement sont directement interpellés par l’événement que représente cette colère exprimée à des millions de voix.

La CGT exige du gouvernement qu’il ouvre rapidement de réelles négociations sur l’avenir des retraites des salariés. Elle met en garde contre toute attitude visant à minorer la détermination des salariés ou à sous-estimer le message qui lui est adressé.

Forte du succès de la mobilisation interprofessionnelle de ce jour, la CGT proposera demain à l’intersyndicale un programme d’initiatives pour les prochaines semaines contribuant à ancrer et à élargir la mobilisation dès les prochains jours.

La CGT appelle les salariés de l’ensemble des professions à rester mobilisés et unis, à prendre des initiatives dans leurs entreprises, services et administrations et à renforcer le syndicat CGT.

Aujourd’hui ce sont bien les revendications qui ont marqué des points. Plus qu’hier, rien n’est écrit d’avance.

Montreuil, le 7 septembre 2010




 

 

 

 

 

 

 

  • A l’attention des organisations

 

 

Montreuil, le 9 septembre 2010

 

 

 

 

Quelques éléments d’appréciation sur la déclaration de Sarkozy le 8 septembre au matin

 

La première observation porte sur la forme et le ton de la déclaration : si celle-ci reprend les idées martelées depuis avril dernier, il faut noter les précautions de langage pour donner une impression d’humilité, aux antipodes de la morgue habituelle. De toute évidence, la mobilisation du 7 septembre 2010 conduit le Gouvernement ainsi que le Chef de l’Etat à beaucoup de prudence.

Au-delà de la forme, les ouvertures, ou prétendues telles, contenues dans la déclaration sont bien le résultat du rapport de forces, il est important de le souligner.

 

Ouvertures réelles ou manœuvres visant à faire diversion ?

 

On peut caractériser de manière synthétique la déclaration. Elle a vocation à montrer que le Gouvernement tient compte de la mobilisation, qu’il ne bougera pas sur l’essentiel, en particulier les mesures d’âges, qu’il est prêt à bouger sur le reste.

Si l’on examine chacun des points évoqués, on mesure très vite les limites des ouvertures affichées.

 

Sur les carrières longues, rien de vraiment nouveau : le Président est malgré tout obligé de préciser la proposition gouvernementale : « …ceux qui sont rentrés très jeunes sur le marché du travail, c’est-à-dire avant 18 ans, et qui ont toutes les années de cotisations requises, pourront continuer à partir à 60 ans, voire avant…». Cette précision est extrêmement importante, parce que particulièrement discriminante. Jusqu’à présent, il était affiché que tous les salariés rentrés avant 18 ans sur le marché du travail pourraient partir avant 60 ans.

Quant à la demande d’amélioration du dispositif pour éviter les effets de seuil, on peut le comprendre comme la nécessité de reformuler les choses en présentant explicitement la possibilité d’un départ avant 62 ans, ce qui n’apparaissait pas dans les documents du gouvernement qui nous avaient été fournis jusqu’à présent. En tout état de cause, nous attendons des éclaircissements de la part du gouvernement.

 

Sur la pénibilité, rien de fondamentalement nouveau, puisque est réaffirmée, voire renforcée l’approche individuelle. En effet, si le seuil d’incapacité qui permettrait un départ à 60 ans serait abaissé à 10 % (contre 20 % dans le projet initial), il serait associé à un passage devant une commission pluridisciplinaire ( ?) qui accorderait, ou non, le bénéfice du départ anticipé.

La population potentiellement concernée est environ de 15000 salariés supplémentaires, mais encore une fois, la décision serait prise par la commission dont on ne connaît d’ailleurs pas les contours, les attributions, la composition…

 

Le Président souhaite que des branches ou des entreprises s’engagent dans des négociations pour des aménagements de fin de carrière…

Voilà une proposition qui ne coûtera pas bien cher au gouvernement, d’autant qu’il y a déjà eu ce type de négociations dans des entreprises ou des branches. Les avancées obtenues dans certaines d’entre elles montrent qu’on est quand même loin de répondre au problème posé, à savoir la possibilité de départ anticipé pour des milliers de salariés appelés à connaître, sans cette mesure indispensable, des temps de retraite en bonne santé très en deçà des temps moyens observés cela pourrait engendrer des disparités selon les secteurs professionnels.

 

Le Président insiste sur la prévention. Là aussi, très bonne idée, mais hors sujet. Le propos est d’introduire ici la réforme de la médecine du travail.

Sur les fonctionnaires susceptibles de faire valoir un départ dans le cadre des dispositions 15 ans/3 enfants, sous réserve de précisions, on peut comprendre la proposition du Président comme une avancée, mais fondamentalement, la suppression de la disposition demeure.

 

Enfin, le Président évoque le souhait qu’on arrête de pénaliser les polypensionnés, mais sans aucune proposition.




 

 

 

 

 

 

 

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